À l’initiative de la Kényane Navalayo Osembo-Ombati et de sa société ENDA, les premiers modèles de chaussure de course made in Kenya ont été lancés. 

Le premier, Iten, est une chaussure de sport légère, qui se décline en vert, rouge et noir, les couleurs du drapeau du Kenya. Conçue en étroite collaboration avec des professionnels du sport et des athlètes kényans, l’Iten est la chaussure idéale pour la course rapide sur de courtes distances. Son nom est d’ailleurs inspiré de celui d’un petit village de la partie occidentale de la Rift Valley d’où sont originaires les champions de marathon kényans. 

Le deuxième, Lapatet – ce qui signifie « courir » en kalenjin, la langue que parlent un grand nombre de grands coureurs du Kenya, est idéal pour les sorties quotidiennes longues à allure modérée.

Fabriqués au Kenya, ces modèles de chaussure permettent d’aider les communautés locales, non seulement celles qui travaillent directement pour ENDA, mais aussi toutes celles qui, indirectement, lui fournissent des matières premières. 

L’objectif pour ENDA est de parvenir progressivement à une production 100% kényane car, actuellement, elle est d’environ 52%. 

En effet, ENDA manque encore de savoir-faire, notamment en ce qui concerne le mélange et la manipulation des produits chimiques qui sont parfois dangereux. Les choses progressent bien, cependant. ENDA a déjà augmenté la production locale grâce à l’achat de machines, qui lui permettent de faire une partie du processus de fabrication sur place, et à un partenaire chinois qui envoie régulièrement une équipe au Kenya pour former son personnel de manière à pouvoir fabriquer les produits avec une diversité de matériaux.

Mais alors, que représente la propriété intellectuelle pour ENDA dans la production de ses chaussures ? 

Elle est assurément un moyen légal de se défendre face aux contrefacteurs ou autres entrepreneurs sans scrupules. Ses droits de propriété intellectuelle lui permettent de protéger ses intérêts commerciaux (une sorte de « police d’assurance »), de garantir la qualité de ses chaussures, et de développer sa base clientèle et sa réputation commerciale. 

ENDA doit être en effet prévoyante à cet égard, car la concurrence est aujourd’hui féroce sur le marché mondial. Dans le monde de la chaussure de course, tout le monde essaye de révolutionner la manière de courir, de sorte que les droits de propriété intellectuelle ont une grande importance. 

Ainsi, ENDA a réalisé des enregistrements de marques et de dessins et modèles, et se prépare à en déposer d’autres.