L’Obtention végétale, protégeant une nouvelle variété végétale, est certainement l’un des objets de propriété intellectuelle les plus abstraits et les plus difficiles d’appréhension, y compris pour nous Spécialistes !
Ceci-dit, cet article (ci-après) écrit et publié par le Projet de renforcement et de promotion du système de protection des obtentions végétales (PPOV) le 8 mars 2021 apporte quelques éclaircissements pratiques pour reconnaître ces nouvelles variétés végétales susceptibles d’être protégées.
Les centres de recherche agricole des Etats membre de l’OAPI travaillent sur la sélection des plantes. En effet l’amélioration des plantes a pour but de créer de nouvelles variétés à partir de la diversité existante.
En Afrique, les attentes vis-à-vis de l’agriculture augmentent et se diversifient : meilleur respect de l’environnement, lutte contre le changement climatique, qualité nutritionnelle améliorée, production de molécules, aspects économiques… à cela, l’activité de sélection réalisée par les centres de recherche agricole obéit à de nombreux objectifs.
Le plus souvent, le premier critère mis en relief est la productivité. Elle est fonction de plusieurs facteurs. La productivité peut être le résultat de la réduction de facteurs limitant le rendement, elle peut également être accrue par une amélioration de la physiologie des plantes (augmentation de l’activité photosynthétique, meilleure croissance…).
D’autres objectifs de la sélection de variétés peuvent être :
- Plus de résistance aux maladies et parasites ;
- Moins de sensibilité aux stress hydriques ;
- La régularité des formes ;
- Les valeurs nutritives ou thérapeutiques ;
- Une meilleure adaptabilité aux sols et aux climats ;
- La qualité culinaire ;
- Une adaptation aux transformations agroalimentaires.
Certaines plantes nécessitent une adaptation variétale importante aux conditions de sol et de climat. Pour les agriculteurs, l’un des facteurs les plus importants est la résistance aux maladies et aux parasites. Ceci intervient non seulement dans le rendement, mais aussi dans le revenu de l’agriculteur. La sélection prend depuis longtemps en compte le besoin qualitatif des consommateurs et les contraintes industrielles des transformateurs.
La qualité fondamentale de la récolte, son état sanitaire, l’homogénéité des lots, l’aptitude des lots à la conservation, les qualités technologiques pour la transformation et les utilisations (boulangerie, biscuiterie, concassage…) sont également des facteurs de sélection importants, diversifiés et codifiés dans certains cahiers des charges.
Sur cet état de fait, il nous est dès lors possible de reconnaître sur nos étalages de marché de nouvelles variétésamélioréespar de nouvelles particularités qu’elles possèdent qui sont différentes ou meilleures de celles d’une variété déjà existante de la même espèce végétales.
Ça peut être au niveau du goût, de la couleur, de la forme, de la résistance, de l’abondance, de l’aspect à la cuisson ou encore de la conservation. Les apports varient selon l’objectif recherché du sélectionneur, des besoins du marché ou du problème à résoudre par la sélection sur une espèce.
Vous avez certainement remarqué sur vos marchés une diversité de maïs, ou de pommes de terre ou encore de haricot. Ladiversité de chacune de ces espèces végétales est le résultat d’activités de sélection ayant abouti à la création de ces différentes variétés. Alors pourquoi ne pas booster davantage la recherche et avoir plus de ressources alimentaires pour nourrir le monde.
C’est pourquoi l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) mène avec le soutien de l’Union Européenne via le programme Trade Com II de l’ACP, le projet de Promotion du système de protection des Obtentions végétales de l’OAPI et dans ses Etats membres (Projet PPOV). Ce projet a pour objectif d’accompagner les acteurs de la filière agricole desdits Etats a créé et valoriser les nouvelles variétés végétales, afin d’assurer à long terme la sécurité alimentaire et promouvoir le développement durable.
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Team EKEME LYSAGHT