L’association des industriels pharmaceutiques en Afrique francophone subsaharienne (LIPA) est désormais implantée au Cameroun. Elle a en effet officiellement lancé ses activités le 16 décembre 2020.
Selon le quotidien Le Jour qui rapporte cette information dans son édition du 21 décembre 2020, cette association, qui réunit les pharmaciens de 15 pays d’Afrique francophone subsaharienne, se donne trois missions qui sont : promouvoir la santé, lutter contre la contrefaçon des médicaments et promouvoir l’éthique dans le secteur de la pharmacie en Afrique.
La LIPA a été créée en 2018. Elle regroupe 10 sociétés de droit privé exerçant dans l’industrie pharmaceutiques en Afrique francophone. Au Cameroun, cette association aura comme Président le Dr Jacques Sezono.
La mise sur pied de cette association a été saluée par l’Ordre des Médecins du Cameroun qui pense qu’elle permettra aux pharmaciens de réguler leur secteur d’activité.
« Parfois les médecins n’ont toujours pas la possibilité de suivre les patients et voir s’ils ont acheté un bon médicament. Le médecin peut bien faire son travail mais lorsque le patient ne part pas acheter le produit à l’endroit indiqué, il ne peut pas recouvrir sa santé », a indiqué le Dr Atedjoe, Secrétaire Général de l’Ordre des Médecins du Cameroun dont les propos sont relayés dans les colonnes du journal.
La contrefaçon des médicaments prend de l’ampleur au Cameroun. Selon Rose Ngono Mballa, directeur général du Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise (LANACOME), ce phénomène, qui est devenue une pratique «tolérée», touche les produits homologués et non homologués.
Selon elle, plusieurs facteurs justifient le faux médicament. « Il s’agit notamment de la faible accessibilité économique de la majorité des populations, l’absence d’une couverture maladie, une faiblesse de surveillance des produits homologués sur les marchés, la corruption et la porosité des frontières ».
Pour mettre fin à ce fléau le directeur général du LANACOME estime qu’il faut «mettre en œuvre une bonne gouvernance des médicaments, intensifier la promotion et les pratiques de bonne gouvernance, mettre en place des systèmes d’approvisionnement fiables. Elle propose aussi le renforcement de la législation dans le sens de la sécurité des populations en criminalisant le commerce illicite des médicaments», peut-on lire.
Source : Cameroon-info.net.
Team EKEME LYSAGHT
Comment (1)
OAPI : un webinaire organisé autour de la lutte contre les faux médicaments – EKEME LYSAGHT SARL
says juillet 13, 2021 at 13 h 11 min[…] Lutte contre la contrefaçon de médicaments : La LIPA-PHARMA ouvre ses portes au Cameroun OMC : le rôle que joue la propriété intellectuelle dans la lutte contre la covid-19 OMC – ADPIC : proposition de dérogation temporaire (Covid-19) Dossier spécial sur la lutte contre la contrebande et la contrefaçon […]