Quelle meilleure manière d’effectuer sa rentrée que de partager son savoir à un public intéressé ?
C’est à l’occasion de la cérémonie de dédicace du roman intitulé « L’homme au vêtement de femme » de Raphaël EWECK, organisée le 5 septembre 2020 dernier à Yaoundé, que Madame Irène ASSANGO, Chef P.I. au sein du Cabinet EKEME LYSAGHT, a entretenu les participants (auteurs, acteurs, cinéastes, étudiants, curieux…), sur la problématique de l’adaptation d’un livre.
Elle s’est principalement attardée sur les intérêts et conditions qui entourent l’adaptation d’une œuvre, comme celle de Monsieur EWECK, qui assurément vendrait la culture africaine, et la culture « Mbo » en particulier, partout dans le monde, si les entrepreneurs culturels venaient à prendre le temps de la lire.
Plusieurs domaines de l’industrie suscitent la curiosité des jeunes entrepreneurs, mais celui de l’économie culturelle est encore peu exploité dans notre contexte camerounais, contrairement à ce qui à cours au Nigéria, au Ghana, au Burkina Faso, etc. où l’on voit entre autres prospérer une véritable industrie cinématographique.
Avec l’émergence des renaissances en Afrique, les industries culturelles et créatives, notamment l’art narratif ou l’univers romanesque (qui n’est pas moins florissant) devraient être des plus prospères. Et pourtant, malgré l’évolution des techniques de production, de distribution et de consommation des produits culturels, l’offre demeure timide.
Pour porter le livre à l’écran, sur la scène ou dans des applications informatiques, il faut l’adapter, pour l’exprimer sous d’autres formes ; étant entendu qu’adapter c’est transformer, modifier, reprendre ce qui existe déjà dans un autre langage, il faut se conformer à certaines conditions juridiques.
Si l’adaptation permet de donner une nouvelle vie à une œuvre originale, pour obtenir un retour sur cet investissement, il convient de respecter la législation sur le droit d’auteur.
En effet, l’auteur d’une œuvre littéraire est l’unique titulaire des droits sur cette œuvre. Partant, un réalisateur qui souhaiterait partir d’une œuvre littéraire pour une adaptation cinématographique doit requérir l’autorisation de l’auteur pour bénéficier du droit à l’adaptation (transformation).
Le réalisateur est également assujetti au respect du droit à la paternité (mentionner le nom de l’auteur). Le réalisateur ne doit en aucun cas déformer ou dénaturer le récit de l’auteur originel.
Le réalisateur étant un auteur dérivé (auteur secondaire), il restera donc libre de créer à son tour et de rhabiller l’histoire pour la rendre plus captivante à l’écran et susciter à cet effet un nouvel élan.
Team EKEME LYSAGHT